C’est la rentrée ce 26 septembre pour la deuxième année consécutive à l’école du Dialaw qui est une expérience alternative initiée par deux mamans, Patricia et son amie Helena. Insatisfaites du système scolaire national, elles ont fait appel à la solidarité pour trouver une solution dans la campagne du Dialaw.
Les bâtiments en construction des classes de l'école du Dialaw en août 2016
C’est là que la comédienne Patrica Gomis et son époux Alessandro Fanni ont créé le centre Djaramart dédié aux arts destinés à la jeunesse. Ses différents pôles se construisent petit à petit. Il comporte un théâtre, un lieu de résidence pour les artistes intervenants. Et enfin, il accueille la nouvelle école dont les premières classes sont sorties de terre en août.
La volonté de ces mères est de créer une école pour elles-mêmes qui soit profitable à la communauté. Mais devant la difficulté d’obtenir un terrain auprès des autorités du village, construire leur a semblé la solution la plus faisable puisqu'ils avaient le centre et de l’espace.
Au départ huit personnes ont mis leurs efforts en commun et ensuite un comité de gestion de l’école s’est constitué au sein de l’association Djarama. Ce sont principalement des parents d’élèves et des voisins volontaires qui ont décidé de s’investir. L’enseignement dispensé intègre au programme national des techniques d’apprentissage qui permettront aux enfants de développer leur capacité de déduction, alliées à des activités artistiques et d’autres liées à l’environnement. En effet, le centre Djaramart met l’accent sur la préservation de l’environnement de la brousse dans laquelle il se situe. Il prévoit un atelier de permaculture pour les élèves au courant de l’année scolaire à venir.
Pour se financer l’école fait appel aux dons par le crowfunding, par l’intermédiaire des réseaux sociaux et par le système de parrainage d’élèves. Elle bénéficie surtout d’aide d’associations comme Echange et Partage ou de la fondation Les enfants de la terre de Yannick Noah, qui lui ont permis de financer le chantier. Une association d’ingénieurs est venue deux mois pour construire avec eux et l’association Studio Placemakers s’occupe des éléments du design de l’espace récréatif.
Les parents sont sollicités pour s’impliquer le plus possible tout au moins par leur présence. Ceux qui ne peuvent pas payer l’école sont invités à participer avec leurs compétences: une maman couturière a cousu les costumes des enfants participant au festival de fin d’année, une autre cuisinière pourrait aider pour la cantine… Car les enfants qui voient leurs parents venir et s’intéresser à l’école sont deux fois plus motivés.Sokna qui a fait le choix de mettre ses trois enfants dans l’école, donne un dernier coup de main pour finaliser l’espace récréatif autour de l’arbre. Elle nivelle les coquillages qu’elle a amener pour embellir le lieu.